La chasse au haïku

Kassandra Reynolds

Photographe documentaire engagée, entre mémoire collective et patrimoine vivant

Kassandra Reynolds est une photographe documentaire originaire de Sutton, dans les Cantons-de-l’Est, un territoire qui façonne son regard et nourrit son approche artistique. Diplômée en photographie du Cégep de Matane en 2018, elle se spécialise dans des projets explorant la mémoire collective, le patrimoine et les enjeux sociaux contemporains. À travers son objectif, Kassandra capte les récits humains et les paysages chargés d’histoires, créant des images qui résonnent autant par leur sensibilité que par leur profondeur narrative.

Son travail a été présenté dans de nombreux événements artistiques au Québec et à l’international, notamment aux Jardins de Métis, au Festival Art Souterrain à Montréal, au Festival Zoom Photo Saguenay et à la Rome Art Week en Italie. Lauréate du Prix relève Culture Montérégie en 2021, elle a été reconnue pour sa « quête magnifique en tant que photographe, celle de documenter notre humanité vouée à disparaître ».

Curieuse et engagée, Kassandra cultive une pratique photographique qui va au-delà de l’image : elle conçoit des projets de médiation culturelle favorisant les échanges entre l’art et la communauté. Son implication dans des initiatives locales, telles que les Journées de la culture pour lesquelles elle a été porte-parole de la Montérégie en 2022, témoigne de sa volonté de créer des ponts entre les générations et les récits collectifs.

Ses expositions, comme Un jardin n’est jamais fini (Jardins de Métis, 2024) et Peuple et paysage du territoire (Centre d’art Arts Sutton, 2023), illustrent son intérêt pour les espaces et les personnes qui les habitent, capturant les liens subtils entre mémoire, identité et territoire.

Kassandra multiplie également les résidences artistiques et les collaborations, toujours animée par le désir de mettre en lumière les récits invisibles et de valoriser les patrimoines vivants. À travers ses photographies, elle invite à ralentir, à observer et à réfléchir aux traces que nous laissons derrière nous.

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Sébastien Bachand

Poète visuel et médiateur culturel, entre contemplation, paysage et écriture

Sébastien Bachand est un artiste multidisciplinaire qui s’adonne particulièrement à la poésie. Natif de Cowansville, il a grandi au cœur des paysages champêtres qui nourrissent encore aujourd’hui son imaginaire. Si sa formation académique l’a d’abord conduit vers la musique — avec un baccalauréat en contrebasse classique du Conservatoire de musique du Québec — c’est au fil de ses études en beaux-arts à The New School, à New York, qu’il développe un intérêt profond pour la poésie, et plus largement, pour les arts qui dialoguent avec le territoire.

Explorant la poésie sous un angle hautement visuel, Sébastien privilégie les expositions aux publications, cultivant une approche sensible qui s’incarne directement dans les lieux et les paysages qu’il habite. Ses projets mettent en valeur la mémoire collective, la beauté discrète du patrimoine bâti et les liens que tisse l’humain avec son environnement. Ses œuvres ont été exposées dans divers lieux culturels tels que le Musée Bruck (Cowansville), D’Arts et de rêves (Sutton) et la Grange Walbridge (Mystic), où sa poésie entre en résonance avec le patrimoine local.

En parallèle de sa démarche artistique, Sébastien s’illustre comme médiateur culturel. Il conçoit et anime des projets qui favorisent la participation citoyenne et le dialogue entre l’art et la communauté. Ses ateliers, dont La chasse au haïku, ont été accueillis lors des Journées de la culture à Cowansville, aux Jardins de Métis et dans d’autres lieux emblématiques du Québec. Cette activité, à la croisée de la photographie et de la poésie, invite les participant·e·s à ralentir le regard pour capter l’essence du moment à travers la poésie brève du haïku.

Lauréat de plusieurs bourses — dont celle du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et du Ministère de la Culture et des Communications du Québec — Sébastien continue d’explorer les synergies entre art, territoire et communauté. Que ce soit par la musique, la poésie ou la médiation, sa pratique se veut un espace d’ancrage et de contemplation, où chaque mot et chaque note deviennent des passerelles vers le sensible.